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    Nana Osaki vit cachée tel un chat vagabond à Londres, évitant tout contact avec ceux qu'elle a connu par le passé. Cependant de nouvelles révélations sur la mort de Ren pourraient bien tout changer.

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Venez répondre à notre MJ sur le RP Lone & Ardent et faites avancer l'intrigue ! L'étau se resserre de plus en plus autour de nos personnages ! Pourquoi tout ce remue ménage sur la mort de Ren après 6 ans ! Répondez et nous le sauront bientôt !
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 We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys]

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MessageSujet: We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys]   We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys] Icon_minitimeVen 2 Nov - 18:18


We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys] 12081007110911107110197183

Caractéristiques du RP


Titre du RP : We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys !

Lieu du RP : Aéroport, Arrondissements XV et XVI, Tokyo

Acteurs principaux : Shin'ichi Okazaki, Isaac Mugen, Nobuo Terashima, Noriiko Shimazu

Type de RP : Collectif

Statut : TERMINÉ





    Aujourd’hui était un grand jour ! Un grand jour pour plusieurs raisons. Je devais me rendre à l’aéroport, justement situé dans l’arrondissement dans lequel je vivais. J’allai prendre l’avion direction Londres. Ce qui m’arrivait était incroyable, d’ailleurs j’avais toujours du mal à y croire. Je me disais que c’était beaucoup trop beau pour être vrai et que j’étais en plein rêve. Qui aurait cru que j’aurai une chance pareille, moi, la fille invisible si timide et si peu sûre d’elle ?

    Mais pour comprendre le pourquoi du comment, il fallait remonter quelques semaines en arrière. Tout avait commencé avec les auditions organisées par Shin’ichi Okazaki et Nobuo Terashima, tout deux des ex-membres du groupe Black Stones qui faisait fureur il y avait 6 ans de cela. J’avais participé à la première audition dans leur studio privé, sans trop me faire d’illusions, pensant que j’étais loin d’avoir les capacités nécessaires pour faire carrière dans le monde de la musique. Au final, j’avais été retenue avec 2 autres candidats pour passer une seconde audition. En fait, cette seconde audition n’en était pas vraiment une, puisque les musiciens avaient déjà arrêté leur choix. C’était plutôt un test, ainsi qu’une opération de promotion du groupe. Ils avaient dans l’idée de former un groupe punk-rock composé de 5 membres, ni plus ni moins. L’un des candidats ne s’étant pas présenté à l’opéra, il ne restait plus que deux chanteurs et musiciens : Isaac Mugen, chanteur et guitariste, et moi, chanteuse et bassiste. Alors quand à la fin de nos prestations, Shin’ichi nous avait fait monter sur scène tous les 5 ensemble pour annoncer au public qu’il s’agissait là du premier concert des Rhadamanthys, quelle ne fut pas ma surprise ! J’avais mis du temps à vraiment saisir l’ampleur de ses paroles, je n’en avais compris toute la dimension qu’une fois de retour chez moi, seule à potasser mes cours d’étudiante en faculté d’anglais avant de retourner travailler dans la boutique de restauration d’instruments où j’avais été engagée comme assistante. Je faisais officiellement partie des Rhadamanthys ! Ce nom avait été choisi par Shin et il ne nous avait été communiqué qu’à l’opéra, en même temps que le public l’apprenait. Je n’avais appris que plus tard la vraie signification de ce nom. Rhadamanthys était le nom du dernier des 3 juges des Enfers dans la mythologie grecque. C’était le fils de Zeus, qui était le dieu des dieux si ma mémoire était bonne. Évidemment, je n’avais même pas osé demander ces explications aux membres du groupe, de peur qu’ils me trouvent ridicule. Alors je m’étais renseignée de mon côté. Je me sentais un peu moins idiote maintenant que je savais à quoi ce nom renvoyait.

    Shin nous avait appris que notre groupe avait déjà trouvé un producteur. Nous devions signer avec un producteur américain. Enfin, c’est ce qui était prévu initialement. Parce que peu de temps après notre concert à l’opéra, ce même producteur nous laissa tomber pour une raison que j’ignore. Voila qui remettait en question notre passage chez les pros. Enfin, théoriquement, on aurait dû être pris au dépourvu. Parce qu’en réalité, un autre producteur nous avait repérés. Et ce n’était pas n’importe qui : c’était Takumi Ichinose, l’ancien leader des Trapnest, le groupe rival aux Black Stones. Il avait fondé son propre label de musique. C’était tout de même incroyable ! Les anciens Blast allaient se faire produire par l’ancien leader du groupe adverse. Je trouvais la situation plutôt tirée par les cheveux. Je me revoyais dans cette pièce vide, avec pour seuls meubles une table et des chaises. Nous 5, les Rhadamanthys, nous trouvions en face de Takumi, qui nous proposa de signer un contrat avec son label. Il nous avait convoqué pour qu'on puisse négocier du futur cachet. J’avais senti comme un malaise chez Nobu et Shin. Étaient-ils en si mauvais termes que ça avec les Trapnest ? Moi qui avais cru que les médias ne faisaient que mettre en scène une rivalité qui n’existait pas réellement… Au final, il me semblait qu’il y avait de la tension entre ces 3 hommes-là. Mais j’avais gardé mes suspicions pour moi et je m’étais contentée d'écouter les négociations entre les membres du groupe et Takumi.

    Et puis, il y a quelques temps, il avait été décidé que nous irions à Londres pour signer le contrat définitif avec Takumi, mais aussi pour faire la promotion du groupe en même temps. Pourquoi cette ville ? Parce qu’elle était le berceau du punk. Alors voila toute l’histoire. Seulement, le doute m’assaillait. Quand je regardais les autres Rhada’ (c’est le diminutif que j’aime à donner au groupe dans ma tête), je me disais que je n’avais pas ma place parmi eux. Enfin, ce que je veux dire, c’est que… je n’avais rien en commun avec eux. Déjà, rien que nos looks vestimentaires étaient totalement à l’opposé. Moi, j’étais la petite fille aux vêtements passe-partout et aux couleurs sombres. Ensuite, ils étaient brillants tous les 4, au sens figuré comme au sens littéral. Mais moi, j’étais… transparente. Et puis, on ne pouvait pas dire que j’étais particulièrement douée du point de vue musical… et puis, mon univers musical était tellement éloigné du leur… Jusqu’ici, j’avais l’habitude de chanter et jouer de la pop/rock. Mais les ex Blast cherchaient un univers punk rock. Je devais parvenir à m’adapter, mais je ne savais pas si j’en serais capable. Ma voix était tellement banale pour une chanteuse punk, rien à voir avec Nana qui avait une voix tellement puissante… Alors je m’entrainais chez moi, le soir. J’essayais de travailler ma voix pour rendre mon chant plus intense, unique et différent des autres. Et pour finir, j’étais une femme parmi 4 hommes. Depuis l’incident, je ne m’approchais plus des hommes. Ils me faisaient peur… Et là, j’étais mal à l’aise à l’idée d’être la seule femme du groupe, entourée d’hommes. En fait, un membre en particulier ma faisait peur : Basil Oak, le batteur. Son attitude était complètement illogique, démente. Même sa façon de parler était étrange. On aurait dit un fou tout droit sorti d’un asile. Je ne comprenais pas du tout sa manière de fonctionner. Il ne m’inspirait pas confiance et me rappelait les garçons de Suita qui m’avaient… salie… ceux à cause de qui ma vie est un véritable enfer…

    Voila donc ma situation à l’heure actuelle. Je faisais partie des Rhadamanthys en tant que chanteuse et bassiste sur les morceaux où je ne chantais pas. Mais ce n’était pas tout. J’avais perdu mon emploi d’assistante dans la boutique de restauration d’instruments de musique de Neru Myuujikku. Cette fois-ci, ce n’était pas ma timidité et ma maladresse qui étaient en cause. En réalité, Neru avait fait faillite et il avait été contraint de fermer la boutique, qui ne faisait qu’enregistrer des pertes d’argent. Depuis, il était parti s’installer ailleurs. Il avait été secoué, il tenait tellement à sa boutique… Et moi aussi. Après tout, j'aimais ce que je faisais là-bas. Surtout que c’était cet emploi qui me permettait de payer mon loyer, mais notre maison de disque nous prenait en charge financièrement, donc je n’avais plus à m’inquiéter pour mon loyer. Quand à la fac, j’étais beaucoup moins assidue qu'auparavant. Je continuais à y aller, et je leur avais d’ailleurs parlé de mon voyage en Angleterre. Ils avaient jugé que ce serait une bonne expérience pour moi et n’avaient rien trouvé à redire. Mais j’avais besoin de réfléchir, car je n’étais pas sûre de vouloir continuer dans cette voie. Le voyage à Londres me permettra d’y réfléchir.

    Bref. J’avais préparé mes valises la veille au soir. Je n’emportais que des vêtements de rechange ainsi que mon nécessaire de toilette et un sac à main. Je n’avais donc qu’une grande valise, ainsi que ma précieuse basse. Il fallait se rendre à l’aéroport une heure avant le décollage pour enregistrer les bagages. Je m’étais habillée avec des couleurs que je portais rarement : je portais un leggings noir long avec une robe-pull beige qui m’arrivait juste au-dessus des genoux, à col roulé et à manches longues. Elle était toute simple, rien de bien détonant. En fait, seule la couleur était surprenante quand on me connaissait bien, car j’avais pour habitude de ne porter que du noir, du gris ou du bleu marine. J’avais mis un blouson mi-long noir. Je portais avec cela les bottes noires que j’avais mises lors du concert à l’opéra : celle à bout pointu, à petits talons de 2~3 cm environ, avec un lacet plus décoratif que fonctionnel à l’arrière des bottes et au bord replié. Comme toujours, je m’étais fait une natte, que j’avais attachée avec des rubans beiges assortis à ma robe. D’ailleurs, je songeais sérieusement à me faire couper les cheveux.

    J’étais arrivée à l’aéroport en avance sur l’heure de rendez-vous initialement prévue, ma valise à la main et ma basse sur mon épaule, bien au chaud dans son étui. J’attendais donc que les garçons arrivent. J'espérais secrètement que ce ne soit pas Basil qui arrive en premier. Si tel était le cas, je n'osais même pas imaginer ma réaction... Je crois que je serais incapable de soutenir son regard et de discuter normalement avec lui. Il me faisait bien trop peur... Il me tardait de décoller et de découvrir enfin Londres. Cette ville me passionnait, et puis, ce serait là-bas que les Rhada’ feraient leurs premiers pas chez les pros… Je n’espérais qu’une chose : être à la hauteur de ce que me réservait l’avenir. Ne pas décevoir les membres du groupe. Ne pas me dégonfler face aux difficultés, bien que je savais que j’étais une poule mouillée qui prenait peur pour un rien…


Dernière édition par Noriiko Shimazu le Mar 30 Juil - 19:55, édité 2 fois
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Shin'ichi Okazaki

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MessageSujet: Re: We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys]   We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys] Icon_minitimeMar 13 Nov - 21:46

Spoiler:

Impensable, tout simplement impensable…

Je me tenais sur le seuil de mon appartement du IIIème arrondissement, prêt à rejoindre l'aéroport pour prendre un vol en destination du royaume britannique. Pour quelle raison entreprendre un si long voyage ? Une opération marketing de notre groupe sur le point de passer major par un formidable coup du destin. Ou plutôt par une perfide machination de notre « cher » producteur.

Si un rictus venait ternir mon visage rien qu'à ressasser ce genre d'idées c'était bel et bien à cause du protagoniste cité ci-dessus. Notre « cher » producteur... Voilà des paroles qui pourraient témoigner d'une affection particulière pour le directeur de notre label, mais elles peuvent très vite sembler bien fausses lorsque le-dit producteur n'est autre que « Takumi Ichinose ». Si je respectais le musicien dont le talent n’était plus à démontrer, je devais bien avouer que le personnage m’irritait au plus haut point. Cet individu, pourri sur le plan humain, ne cherchant qu’à tirer profit de l’existence d’autrui, un esclavagiste moderne en quelque sorte.

J'osais à peine imaginer ce que pouvait ressentir Nobu. Ah, celui-là toujours à vitupérer dans son coin, mais, dès que le mal se présente, il n'y a plus personne. J'aurai aimé qu'il ouvre sa gueule, moi ! Qu'il prouve à tout le monde qu'il a des couilles. Sa réaction fût un peu légère à mon goût, mais bon, ça n'engage que moi. J'aime quand ça explose, même si la plupart du temps j'arrive à me modérer.
En fin de compte entre Takumi et moi, il n'y avait rien de personnel, si ce n'est une émulation poussée à son paroxysme de mon côté. Je ne tolère pas facilement qu'on me dépasse et bien souvent mon admiration se mue en haine. Seul Ren avait fait exception... Un seul modèle me suffisait.

Ce qui m'agaçait plus que tout dans cette histoire, c'est que ce soit la constante envie de tout contrôler de l'outrecuidant personnage qui en vint à m'extirper de l'ostracisme auquel j'étais sujet depuis la séparation de Blast. Tiens, pendant le chemin qui me mène à l'aéroport, parlons-en de Blast. Après tout, il s'agit bel et bien du passé à présent et n'oublions pas qu'en quelque sorte c'est ce même groupe qui a donné naissance à Rhadamanthys... Le sycophante, cette constante envie d'abattre un jugement sur ce monde avec pour maillet ma haine refoulée, conservée, entretenue et sur le point d'exploser.

Je savais au fin fond de mon fort intérieur que Rhadamanthys n'était pas qu'un groupe de Punk/Rock dont j'étais à peu de choses près le leader (Nobu et les responsabilités, ça fait deux). Non, Rhadamanthys c'était moi, ma passion, mes passions, mon acharnement, ma douleur en fermentation, mon corps, mon âme et par-dessus tout c'était mon arme ! Celle qui prouverait au monde que je ne suis pas vain et insignifiant. Que j'existe parmi l'adversité et que m'abandonner est une grave erreur. La brebis galeuse que j'étais s'est repue de l'agneau sacrificiel, avant de se muer en prédateur.

La volonté de briller qui me harcelait m'en fit perdre la tête, me fondre dans l'extase, si bien que je ne garde aucun souvenir du trajet me conduisant à l'aéroport.
Alors que j'arrivai au lieu charnière de ma nouvelle vie, mon maigre bagage suspendu à mon bras gauche et ma basse à l'épaule droite, je poussai une imposante porte en verre pour m'élancer dans le bâtiment gigantesque. J'avais laissé un grand nombre d'affaires chez moi, sans avoir la conviction d'être en mesure de payer le loyer à l'avenir. S'il s'avérait que notre groupe ne connaisse pas un succès florissant, au moins je serai débarrassé de tout ce dont je n'avais jamais eu le coeur de me séparer.
Ne prêchons pas le malheur ! Certes, nous demeurons encore inconnus en Europe, mais ce maquereau de Takumi est digne de confiance en ce qui concerne les affaires.

J'avançai à pas mesurés sur les dalles glacées de l'aéroport. Ce lieu par lequel j'étais arrivé voilà quelques années, je le retrouvai enfin à présent dans le but de quitter le Japon. Jouant des yeux de droite à gauche, je cherchai du regard les autres membres du groupe en me demandant si je n'étais pas le premier arrivé. Soudain, je pris conscience que Noriiko se trouvait un peu plus loin, se fondant parfaitement dans la foule. Visiblement, elle était la première arrivée, si seulement Nobu pouvait prendre exemple sur elle... Elle n'avait encore une fois pas l'air très rassurée. Toutefois, derrière cette façade, se montrait très clairement une forte ambition. Cette fille, il allait falloir tout lui apprendre, mais j'avais su déceler en elle la graine d'une diva, qu'il ne restait plus qu'à entretenir.

Je m'approchai vers elle d'un air accordant un sérieux amical, esquissant un léger sourire sans pour autant m'élancer dans une profusion de civilités.
« Bonjour Noriiko, alors ? Prête à briller ? »
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Isaac Mugen
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MessageSujet: Re: We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys]   We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys] Icon_minitimeLun 31 Déc - 16:39



    Mais quel crétin... Le roi des crétins. On ne pouvait faire plus stupide, borné et ridicule. Ce type était en train de lui foutre en l'air la seule journée qui importait vraiment, et ce depuis longtemps. Il fallait avoir un sacré cran pour se frotter à lui sans raisons ni arguments. Il fallait plus qu'un costume décoloré ou qu'un képi d'enfant sage pour l'impressionner. Alors veuillez m'excusez, Monsieur, s'il vous plait. Veuillez me laisser passer. Mais nous nous comprenons très bien, Monsieur. Défense de fumer pour la Dame que voici, oui, tout-à-fait. Pardonnez-moi. Merci. Bien entendu ! Enregistré ! Oui ! Oui connard ! Souviens-toi du Tao. Inspire... Merde !

    Il était franchement agacé. Trentes minutes s'étaient écoulées depuis que ce gus en uniforme, réglé comme une caméra de surveillance, l'avait arrêté. Sa figure pâle lui donnait un air triste à vous casser le moral. Et ce n'est pas ce fichu bout de papier qui l'aiderait. Accrédité ou pas, cet idiot de douanier l'avait refoulé, évidemment. Il s'était pourtant méfié de cette mention orgueilleuse et souvent inutile : 'autorisation à caractère particulier'. Déjà les prémices d'une médiatisation prochaine se faisaient sentir : exceptions, presse et bla-bla collectif : voilà qui transformerait son quotidien psalmodique en divertissement explosif.

    Une fois le contrat signé, il évacua ses remords le soir venu de séductions en ivresses, retrouvant difficilement ses camarades d'Itabashi à travers les masses d'êtres errants et effluves de cannabis, pour une ultime partie d'Hanafuda. Il balança un de ces bobards de la dernière minute, incroyablement invraisemblables et qui ne dupent personne, bien qu'acceptés à l'unanimité. Ils ne s'occupaient guère de ses affaires. Ils le comprenaient suffisamment pour avoir anticipé ce genre de disparition inopinée. Eux-mêmes vivaient dans l'instabilité permanente, allant ici et là par choix ou nécessité, fuyant parfois des batailles que nul ne pourrait connaître.

    C'est le prix à payer, la rançon de la Vérité et de la Justice efficace : la Vengeance.
    Ils lui avaient ôté la vie au berceau, il la leur arracherait.

    Il disparut en cette après-midi de décembre, dans la chaleur caniculaire d'un chauffage détraqué, l'odeur de la cigarette en guise de réconfort et sa détermination comme seul mentor : le stylo à la main, scellant sur le papier la mise à mort de sa propre identité. Ce fût sa seule condition. Un pacte secret avec le diable Okazaki, qui oublierait son nom, son vrai nom, qui effaçerait son existence d'une signature définitive. Tout un passé, dans une feuille bigarrée d'astérix et de prognostics sans queues ni têtes. Un nouveau nom pour un nouveau visage, une nouvelle image pour une nouvelle vie. Isaac Mugen n'était plus. Les ailes noires du corbeau avaient recouvert sa blanche chevelure du passé. Son visage était lardé d'une ronce s'apparentant davantage à une cicatrice. Il avait troqué son laisser-aller grungy contre une allure plus mature, bien qu'étant tout aussi négligée et décalée : une tunique graphique H>Fractal démeusurée, ses vieilles Docs sur un jean délavé, un keffieh contre le vent ainsi qu'un autre pour ceinture ; bagues géométriques, boucles d'oreilles d'argent, bracelets de cuir et breloques en tout genre.

    Mais le temps du jeu était révolu. Il aurait d'autres stratégies à mettre en place, et le bénéfice d'une protection relative ne lui épargnerait aucun risque. S'ils découvraient le pot aux roses. L'heure de battre les cartes spéciales était venue. Car la partie promettait d'être obscure et interminable...

    Il avait d'abord considéré cette offre côté pile : l'exposition médiatique, le possible détachement vis-à-vis de son combat premier. Face, son amour pour le chant et la musique avait toutefois suffit à le convaincre de rejoindre Terashima et Okazaki. Puis les avantages du statut, après réflexion, faciliteraient ses recherches. Isaac Mugen s'effaçerait en souvenir, ce qui le préserverait de ses mystérieux agresseurs et réglerait le problème éventuel des traces qu'il aurait pu oublier de dissumuler. Loin de son Itabashi de malheur, le jeune homme continuerait sa route là ou on l'avait arrêté, avec des rêves de mélomane plein la tête et le coeur. Musique le ferait tenir, face à cet esprit qui le hantait. Ce démon Kiyohime que les ancêtres appelaient « Revanche ».

    Par l'encre et la détermination, il avait crée un monstre à son image, façonné l'être qui le représenterait désormais. Et si cela lui promettait une réelle liberté, il avait néanmoins conscience de la fragilité de celle-ci. Il ne serait plus jamais le même, et il ne pourrait plus l'être.

    - Et si on reprenait tout depuis le début, juste vous et moi ?, dit-il avant de se retrouner. Un pas plus loin, il lui fit face à nouveau, saisissant la main ferme de l'homme.

    - Bonjour, Eden... Gabriel West, pour vous servir. Je fais parti du vol spécial de 10h17, et je vais être en retard.

    Visiblement mécontent, l'individu hésita un instant, pestant, jurant, grommelant des phrases imcompréhensibles, même pour le plus japonais des japonais.

    - Ecoutez, je ne pense pas que ce soit ma tête qui ai fait chanter votre machine, mais certainement les chaussures que voici : leurs semelles sont solidifées au fer. Aussi, si vous le voulez bien, j'ai un avion à prendre. A moins que la loi interdise les Dr Martens ?

    Au regard mauvais de celui-ci, il rangea sa clope dans un soupir, irrité et convaincu de l'hypocrisie de ces douaniers bienséants.

    - Ne vous inquiétez pas, j'y arriverai, l'honora-t-il d'une courbette ironique.

    Le jeune homme traversa le front sécuritaire sous l'oeil agacé des sbires de Setagaya. Cet emmerdeur ne lui laissa pas faire deux pas qu'il surgit dans son dos comme un clown de pochette surprise, le retenant de sa poigne autoritaire. « Je vous accompagne », termina-t-il en grand vainqueur. « On sait jamais. »

    - Bien. Comme il vous plaira, sofu-san. J'espère que vous avez les mollets solides. Je suis en retard de trois minutes, rétorqua-t-il sur-le-champ.

    Alors « Eden » se mit à courir, suivit de près par l'agent de sécurité. Dix minutes pour la douane, trente au final. Vingt minutes pour trouver le quai et embarquer, et maintenant, trois minutes pour rejoindre les autres et éviter la casse. Okazaki ne manquerait pas de lui balancer son animosité au visage. Bien ma veine.

    Rhadamanthys, Rhadamanthys... Ca sonnait bien, ça sonnait mystérieux, riche et ambitieux. Sa guitare, comme une énorme croix de fer, claquait sur ses épaules pénitentes, le ramenant à la réalité de la cacophonie humaine : pleurs d'enfants fatigués, rires pressés et familles sur le qui-vive. Une bonne femme eut le poil hérissé alors qu'il échoua à la faire tomber, bousculant son pelu de caniche au passage.
    Soudain, il aperçu la douce Noriiko, élégante et pleine de grâce. Cette fille avait quelque chose de charmant et d'ambigu à la fois, une beauté incertaine qu'il ne saurait saisir. Apaisante, quoique peu accessible. Du moins en apparence, car sa présence n'était que faussement discrête. Ils étaient tellement différents !

    « Bou ! », chuchota-t-il à sa rencontre, d'humeur rieuse. « ...Nous sommes les premiers à ce que je vois. ». Révérance oblige, il se força à un sourire discret, mais non moins sincère.

    A la vue du bassiste énigmatique, ce sourire se mua en placidité, le condamnant à son expression habituelle de musicomane désabusé, à la fois diable et chérubin quand l'envie lui en prennait. Son regard était d'une pûreté enfantine dont on devinait l'illusion, intense et cinglé de cette faille qui l'entaillait tout entier. « Sh... Mr Okazaki. », se corriga-t-il immédiatemment. Les formules de politesse n'étaient pas son fort. Il se l'avouait difficilement, ou peut-être croyait-il que ce n'était pas si grave, mais retrouver celui qui connaissait son secret, ou du moins en avait l'intuition, ne l'enchantait guère. Enfin ! Okazaki n'avait sans doute pas perçu l'allusion de l'autre salaud (Liar you Lie). Il s'inquiétait de rien. « Eden » s'inquiétait de rien. Après tout, chacun ses petits secrets. Il espérait simplement que cet aveu volé n'aurait aucune incidence sur leur travail et relation professionnelle. Il n'était pas là pour se raconter, ni même pour discuter histoires personnelles. Ses chants en diraient suffisamment : en musique, on ne peut tromper personne.

    Tel un sauveur inattendu, l'agent arriva à sa suite quelque peu éssouflé. « Ah oui... », soupira l'éffronté. « Je vous présente l'homme de ma vie. Je l'ai rencontré ce matin. Depuis, on ne se quitte plus. » Le type à la casquette devint rouge. D'exaspération. Drôle de journée pour une première !


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Nobuo Terashima

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MessageSujet: Re: We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys]   We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys] Icon_minitimeVen 11 Jan - 0:50

    Encore en retard, là il n’y avait pas de doutes, Shin allait me tuer. Valise bouclée, guitare prête, ampli déjà envoyé à l’aéroport, porte fermée, tout était bon. Je sautais dans le premier taxi en direction de l’aéroport, commençant déjà à imaginer le prix exorbitant qu’allait me demander le chauffeur.

    Londres ? Sérieusement ? Ce salop de Takumi nous prenait vraiment pour des amateurs. Selon lui, il fallait que nous partions à Londres afin de « tester » notre musique. Si elle pouvait plaire à un public qui ne connaissait pas notre réputation d’ex –blast, alors nous avions une chance de percer. Toujours selon lui, notre ancien public s’intéresserait à nous uniquement à cause de notre ancienne gloire puis, notre musique étant trop différente de ce que nous faisions avant, leur engouement s’essoufflerait et ils nous oublieraient après un album ou deux. Apparemment ce mec n’était pas descendu de son piédestal malgré les six ans écoulés. Une chose sûre, je lui clouerais le bec à la première occasion qui se présenterait.

    Il pensait vraiment qu’on ne remarquerait pas son petit jeu ? Comme si aucun producteur n’aurait pris le risque de nous produire, nous, les blast en pleine renaissance. Il avait dû acheter les autres, ou les décourager, les manipuler. Ce qui était sûr, c’est que notre producteur potentiel ne se serait pas retiré sans l’intervention de cette enflure et nous aurions eu d’autres propositions. Ce mec était le diable en personne, le mal incarné. Sans autres propositions que la sienne, on avait bien évidemment dû signer le contrat. Qu’est-ce qu’il pouvait bien nous réserver...

    Pestant silencieusement, je n’avais pas encore remarqué l’immense architecture de verre qui se dessinait à l’horizon. Cette image fit s’envoler ma colère instantanément, la remplaçant par une toute autre émotion : le bonheur à l’état pur. C’est vrai, malgré tout ça, on allait à nouveau passer pro. Crever les planchers, jouer, exploser. Les musiciens qu’avait trouvés Shin étaient géniaux et la chanteuse, elle allait briller de mille feux dès qu’elle aurait prit conscience de son talent. Finalement Takumi ne gâcherait peut-être pas notre retour, ou du moins pas totalement.

    Le chauffeur demanda son argent, que je lui balançais aussi rapidement que possible avant de filer comme une flèche vers l’aéroport pour retrouver les autres. Plus d’auberge, plus de gestion, je redevenais enfin le musicien que j’avais toujours été, en plus, Londres, c’était pas le berceau du Punk ? Petit bémol, je laissais Yuri derrière moi le temps du voyage, elle n’avait pas pu m’accompagner, mais la connaissant elle me rejoindrait aussi vite que possible et je ne devais pas craindre une infidélité, enfin… Je l’espérais.

    Déambulant dans l’aéroport plein à craquer, c’est avec peine que je trouvais ENFIN mes compagnons de route, scène, musique…

    « Hey, désolé pour le retard ! Alors vous êtes prêts ? »

    Le sourire aux lèvres, je passais amicalement le bras autour des épaules de Noriiko et d'Isaac, me retirant rapidement dès que j'aperçu une présence inconnue. Un type de la sécurité de l’aéroport semblait accroché aux Dr Martens de ce cher Isaac. Je lui lançai un regard interrogateur, puis regardai l’autre. Les ennuis n’allaient quand même pas déjà commencer ?
    Pour ce qui était de Shin, j’espérais que ma bonne humeur m’éviterait de sévères réprimandes.

    «On y va ? Ça serait con de le rater, cet avion. »

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MessageSujet: Re: We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys]   We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys] Icon_minitimeLun 14 Jan - 21:13


    L'aéroport de Tokyo était un énorme édifice en verre, où des milliers de personnes passaient chaque jour. Même le matin, il était bondé. Comme aujourd'hui, jour du départ vers la capitale britannique. En attendant les membres du groupe, je regardais autour de moi, voyais les gens défiler. Il y avait toutes sortes de gens : familles comme professionnels, ou encore simples particuliers. Et moi, j'étais là, débout au milieu de tout le monde, après avoir enregistré mes bagages. On ne pouvait pas dire que j'attirais le regard. Pourquoi vouloir toujours me rendre invisible ? J'avais toujours été timide et ce trait de caractère s'était encore accentué depuis l'incident. Comment j'étais parvenue à intégrer un groupe de musique ? Une énorme chance. Comment j'allais faire dans le monde du show-bizz en étant aussi réservée ? Je n'en avais pas la moindre idée. Il me fallait m'adapter. Si je n'y parvenais pas, c'était la chance de ma vie qui me passerait sous le nez.

    Et pendant que je pensais à tout ça, les garçons arrivèrent. Ce fut d'abord Shin'ichi, qui s'approcha avec un sourire ni trop amical, ni trop froid, un juste milieu entre les deux. Je fus soulagée que ce ne soit pas Basil, dans le fond. Il me salua de cette manière :


    « Bonjour Noriiko, alors ? Prête à briller ? »

    « _ Bonjour Shin'ichi. Je suis prête... mais anxieuse, aussi. Et... toi ? Le voyage... ça ne te fait pas peur ? »


    Répondis-je. Je ne tenais pas particulièrement à m'attarder sur mon état d'esprit, alors je reportais tout simplement la conversation sur quelqu'un d'autre, comme j'avais l'habitude de le faire. Je commençais à me familiariser avec les membres du groupe, j'étais un peu moins timide qu'au début, mais je restais quand même assez... timorée.

    Et puis, Isaac, le chanteur à la voix rauque et aux mélodies exprimant sa personnalité pour qui savait les écouter, arriva peu de temps après. Il me salua à sa manière, apparemment d'humeur rieuse :


    « Bou ! ...Nous sommes les premiers à ce que je vois. »

     « _ Hello Isaac. Oui, les premiers avec Shin'ichi. »


    Répondis-je avec un sourire timide. Puis il salua Shin... Sauf que son sourire se mua en placidité dès cet instant. Y avait-il quelque chose entre eux dont je n'étais pas au courant ? Une certaine tension, peut-être ? Il était vrai que lors de la première audition, Isaac était sorti avant tout le monde, ce qui n'était peut-être pas du goût du bassiste. Mais franchement, je doutais que cette histoire ait quelque chose à voir avec cette expression énigmatique qu'arborait Isaac.

    Puis soudain, un vigile de l'aéroport, l'un de ces hommes en uniforme qui font toujours trop de zèle, arriva tout essoufflé. Isaac soupira :


    « Ah oui... Je vous présente l'homme de ma vie. Je l'ai rencontré ce matin. Depuis, on ne se quitte plus. »


    Bien que l'homme à la casquette devint rouge d'exaspération, je ne pus retenir un rire, que je tentais d'étouffer en me cachant dans ma main. Mais je m'arrêtai, car je doutais que ce soit du goût du vigile. Ce n'était pas le moment de s'attirer des ennuis alors que nous devions bientôt décoller...

    Mais avant de partir, il fallait attendre les deux derniers membres du groupe : Nobuo et Basil. Ils allaient rater l'avion... Et nous aussi si nous continuions de les attendre. Et pile au moment où je pensais cela, Nobu arriva et nous lança :


    « Hey, désolé pour le retard ! Alors vous êtes prêts ? »


    Et il passa amicalement ses bras sur nos épaules, à Isaac et moi. Mais il se retira dès qu'il aperçut le type de la sécurité. Nobu était d'un naturel enjoué : toujours de bonne humeur, un sourire aux lèvres et toujours amical. On ne pouvait pas dire que le dernier membre soit comme lui... Je ne pouvais m'empêcher de penser que le batteur était complètement barjo. Et qui sait, peut-être qu'en plus, c'était... un pervers... ou un criminel... Je me faisais peut-être trop d'idées, mais il me faisait trembler dès qu'il arrivait.

    Et puis, Nobu nous dit :


    « On y va ? Ça serait con de le rater, cet avion. »

     « _ Oui, c'est sûr, mais... on n'attend pas Basil ? On... on ne l'a pas vu... Il est parti avant nous ? »


    Demandais-je à tout hasard, tout de même étonnée qu'il manque à l'appel. Mais Nobu avait raison cependant : si on attendait plus longtemps, l'avion risquait de décoller sans nous... Notre producteur ferait une drôle de tête si nous n'arrivions pas avec ce vol.



Dernière édition par Noriiko Shimazu le Mer 31 Juil - 15:11, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys]   We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys] Icon_minitimeLun 28 Jan - 20:46

La place se remplissait de plus en plus,et pas le moindre signe des autres membres. Seuls Noriiko et moi étions présents. La réponse de cette dernière à ma question bien plus rhétorique qu'intéressée se montra forte de sens. Elle s'était enfin résolue à s'affirmer. Certes elle continuait d'exprimer sa carence en assurance, toutefois, elle avait cessé de mettre en emphase une infériorité inexistante.

Je ne pus que me montrer amusé par sa réplique : s'inquiéter de mon état d'esprit à l'aube du départ, elle était mignonne...

« Ha ! Non pas du tout, au contraire ça me fera un peu de bien de ne plus traîner un résidu d'accent derrière moi. »

A peine eus-je le temps de jeter un vif regard sur une espèce de titanesque horloge digitale installée au-dessus d'une des portes d'embarquement, dissimulant mon appréhension quant au retard des deux saltimbanques me servant de guitaristes, que l'un d'entre eux bondit de derrière la jeune fille.
Le Pierrot était arrivé et, de toute évidence, il avait jugé bon de ne pas arriver les mains vides.
Son « présent » n'était autre qu'un chien de garde de l'aéroport, présenté avec une réplique humoristique soulignant l'absurdité de sa manœuvre.

J 'allais encore devoir arrondir les angles et je commençai sérieusement à perdre patience en ce qui concernait le nouveau baptisé. Sa « renaissance » ne semblait pas lui avoir octroyé une nature plus prudente.

Voilà que le lapin blanc faisait son apparition, apparemment sa montre à gousset s'était encore brisée et il n'avait pas pris le temps de la réparer.
Je n'avais pas le temps de lui couper la tête pour le moment, il fallait d'abord que je me débarrasse de l'oiseau de mauvais augure qu'avait attiré l'autre inconscient.
Le temps de lui jeter un regard vide, absent de toute considération et je m'approchais de l'homme de loi. Le bonhomme écarlate et grisonnant fulminait, je n'avais aucune idée de ce qu'avait bien pu faire le diable sauteur et plus que tout je ne désirai pas le savoir. Cependant, j'avais l'habitude de ce genre de situation. Plus d'une fois lors de mes expériences au goût d'opium je fus confronté à ce type de culbuto censé représenter l'ordre. La plupart du temps moins importun une fois les poches gonflées de quelques bouts de papiers.

Je m'apprêtai donc à y aller au culot, après tout, c'était ça ou rater le vol à cause des insanités de polichinelle. Je me senti comme la seule dalle blanche d'un damier, devant assurer à elle seule toute la clarté possible au point d'être réduit à s'assombrir.
Je m'approchai donc du vigile avant de lui lancer :

« A en juger par votre début de calvitie, votre teint pâle et aux valises sous vos yeux, j'imagine que vous avez bien mieux à faire que de courir après un jeune marginal. Votre petit salaire de fonctionnaire ne doit pas vous permettre de faire bien des folies, que diriez-vous d'un petit extra ? »

Face à la suspicion du vigile je fus obligé de renchérir :
« N'affichez pas une mine si outrée, ça doit pas être la première fois qu'on vous fait ce genre de proposition et voyez vous, je ne tiens pas à rater mon avion pour un crétin qui a oublié d'enlever un piercing ou je ne sais quoi. Alors, vous le revendez combien votre nouveau jouet ? »

Une grosse liasse en poche et s'en était fini. Décidément, quand on vend son âme si facilement, c'est pas les forces de l'ordre qu'il faut rejoindre...
J'entendis la conversation qu'entretenaient les autres membres d'une oreille distraite, jusqu'à ce que perçoive l'interrogation de Noriiko concernant Basil.

« Pas besoin, de l'attendre, il est déjà à Londres. C'est un nuage solitaire un peu déjanté, mais bien souvent je me demande s'il n'est pas un des plus responsables d'entre nous.
Bon, on y va ? C'est pas que je palpite de joie à l'idée de voir notre cher « Ichinose-san », mais si on continue on va vraiment le rater cet avion. »

Je rehaussai mon bagage sur mon épaule avant de m'avancer vers la porte d'embarquement. Nous étions sur le point de quitter le Japon. A cette époque, je n'étais même pas sûr qu'il puisse me manquer un jour, j'avais bien d'autres choses en tête qu'un vulgaire mal du pays.

Alors que je dépassai le vagabond d'Itabashi, je m'adressai à lui en ces termes.
« Je mets ça sur ton ardoise, « Eden »... La prochaine fois, c'est pour ta pomme ! »
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MessageSujet: Re: We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys]   We're coming, London ! Wait for us, we're the Rhadamanthys ! [Membres des Rhadamanthys] Icon_minitimeMer 30 Jan - 22:25

Spoiler:



    Le voici reclu dans l'angle noir, près de la lucarne, l'homme qui se délectait d'un cigare de grande marque et d'un quotidien musico-économique. Agaçé, Isaac soupira avant de rejoindre l'inquiétant personnage. Entamer ses journées aux côtés de cette ordure d'opportuniste lui faisait presque regretter sa décision et le pauvre Itabashi. « Fait chier », marmonna-il simplement, tout en s'approchant du triste individu que voici. Mais il serait bref. Il avait à composer et son jour de repos à épuiser. Rhadamanthys l'obligeait à un engagement des plus exhaustifs : une implication totale. C'était donc dans un petit restaurant londonnien que le perfide Takumi Ichinose avait fourni à Mugen quelques éclaircissements sur le travail confidentiel qu'il attendait de lui. Une tâche un peu particulière, un travail d'espion, minutieux et franchement rasoir : garder un oeil sur Noriiko, et surtout l'empêcher de faire plus de ravages. Son agressivité vis-à-vis des fans et des médias, sans parler de ses frasques passées, nuisaient à l'image du groupe auprès du public japonais, et ce, très concrètement. Contrats, interviews, offres publicitaires et propositions scéniques se faisaient de plus en plus rares. Rhadamanthys n'était plus le joyeux boys-band d'idoles japonaises aux visages parfaits et innocences romantiques. Des titres comme « L'ivresse de Shimazu » ou « Lap-dance chez les Rhadamanthys - Noriiko Shimazu » ne sucitaient aucune considération, ni bon marché. Les Unes des tabloïdes londonniens -et surtout tokyoïtes- n'étaient jamais à court d'infos-chocs concernant la chanteuse, entre tenues aguicheuses et maladresses voyeuristes, liaisons scandaleuses, drogues dans le soutien-gorge et « Fuck off » provocateurs. Et ce n'était pas le loukoum Tarashima ou le tyrannique et sans âme Okazaki qui changeraient la donne.

    Tel une épave noyée d'alcool et de femmes, Nobuo passait le plus clair de son temps à se traîner entre le mini-bar et le canapé collectif, quand ses jambes le supportaient. Quant au démon Okazaki, toujours tiré à quatre épingles, il avait bien changé depuis sa recontre avec le divin. Isaac avait eu un mal fou à le dissuader de quitter le groupe, comme l'énergumène prétendait avoir connu Dieu dans la chambre d'un hôtel miteux de Soho City. Dès lors, Shin avait renié son apparence de punk-enfant désobéissant, plus diabolique que sacro-sainte à l'origine, au profit de celle d'un prêtre en surcis, pascalien jusque dans la mine déconfite qu'il arborait dans sa lente contemplation des murs et couloirs de la résidence. A l'image d'un fantôme ou d'une ombre insaisissable, errant dans le purgatoire des Rhadamanthys. Seul Basil l'hystérique, drag queen sans l'assumer, apportait un peu de couleur dans ce monde infernal. Mais comme si cela ne suffisait pas, le batteur-fou disait être éperdumment amoureux d'Eden, l'innocent polichinelle. Isaac ne savait plus comment s'en détacher : l'animal était une plaie des plus persistantes.

    Finalement, Rhadamanthys formait un joyeux bordel dont il avait la charge, pour ne pas dire le fardeau. Le pire de tous les jobs. Bien qu'incapable de s'occuper de sa propre personne, il lui semblait parfois être le seul qui ai encore un peu d'esprit dans cette bande de clowns psychotiques. S'attacher à la folie aurait été tellement plus facile... Mais les tables de verre noircies par la crasse et les années grognaient, grinçaient, se touchaient presque : il fallait hurler pour se faire comprendre. Le restaurant était bondé de monde, d'odeurs de nourriture et de fumées : une basse-cour horripilante.

    L'assistante du machiavélique portait une jupe grenat en satin galbante, ainsi qu'une chemise blanc cassé infortunément transparente. Sur la banquette de cuir rouge, sa jambe légère frôlait celle du jeune homme suspicieux, qui glissa son sac entre les deux, luttant pour rester de marbre face à l'imposant décolleté de demoiselle Nausikaa.

    - Vous comprenez l'importance de notre arrangement, Eden, insistait Ichinose.

    - Non, rétorqua-t-il sur-le-champs, troublé par cette proximité que lui imposait la japonaise. Sa dernière bouchée de porc au caramel avait du mal à passer.

    - Hem, reprit Ichinose. Soyons sérieux. Puis-je vous appeler Ed' ?

    De confusion et de surprise, Isaac renversa son verre sur la jeune femme. Il hésita à lui venir en aide. Non pas qu'elle fut laide, mais palper la poitrine de sa voisine ne l'enchantait guère. Il se contenta de lui proposer sa serviette aux lettres d'or contrefaites. Le vin suintait le long de son cou à l'image d'une morsure de vampire.

    - Certainement pas, répondit le jeune homme à cette dernière, qui lui demandait s'il ne voyait pas d'inconvéniant à ce qu'elle retire son chemisier. La chaleur était accablante...

    Terminant cul-sec son shooter coco-pamplemousse, il s'écarta de la venimeuse, qui se risquait encore à des égards séducteurs et obstinés. 

    Ichinose jouait à ignorer le manège de sa collaboratrice. Profitant de la gêne occasionnée, il poursuivit avec le ton faussement bienfaisant des affairistes-escroqueurs de la grande Amérique :

    - Ed', vous avez été bien inspiré de laisser tomber votre précédente activité. La photographie est une occupation bien... légère. Et qui, entre nous, ne paie pas des masses. Pour ne pas dire rien du tout.

    Le voilà qui se prennait pour son sauveur ! Va au diable, pensa-t-il tout bas. Isaac avait l'esprit embrouillé, certes, mais suffisamment lucide pour distinguer l'attrape-nigaud de la bonne foi.

    - Nausikaa m'accompagnera-t-elle dans ma mission ?, lâcha-t-il finalement, tout en se détournant de l'enchanteresse. Campée sur ses genoux, la jeune femme s'amusait en caresses, ce qu'il feignait d'ignorer sans grand succès probablement. Elle n'avait rien de ce qu'il aimait chez une femme, mais il est des choses que l'on ne peut contrôler une fois la machine lancée.

    - Vous savez mon cher, la mission que nous vous confions est risquée. Votre frère, les mafias japonaises et coréennes sont sur le coup. En réalité, nous pensons même qu'Okazaki serait leur principal envoyé, et qu'il est entré, à votre insu, en contact avec Capitaine, afin d'acheter ses services pour vous surveiller.

    Isaac manqua de s'étouffer. Il se leva brusquement, bousculant la jeune femme dont il sentit les ongles lui agripper la peau, avant de reprendre immédiatemment :

    - Ca.. Capitaine ? Non ?!

    - Et bien si... Capitaine, votre chat ! D'ailleurs, ne lui avez-vous pas trouvé un regard particulier ces jours-ci ?

    - Merde !


     

    Capitaine !, s'écria-t-il en sursaut. Comme une gifle amplement méritée, la réalité de l'avion et de ses passagers le frappa au visage : Isaac s'enfonça dans son fauteuil de mauvais VIP, priant et jurant contre le sort, un sourire aux lêvres pour dissimuler sa gêne évidente. Un rêve. Un fichu cauchemard ! Pressé par le temps, il avait oublié Capitaine à l'aéroport. Le type de la douane serait ravi de l'avoir au boût du fil... ! 11h40, l'appareil avait décollé depuis un bon moment. Un magazine lui tomba sur la tête et Isaac tressaillit, les yeux rivés sur la première de couverture : « Nos guides vous font découvrir les meilleurs restaurants de Londres, tables d'hôtes et chambres de charme. Faites confiance à Nausikaa, notre experte en massages chinois, pour vous sentir serein et exalté ». Un putain de magazine touristique ! Qu'il roula en boule et écrasa aussitôt dans la poche du siège avant.

    Du hublot, ce satané soleil l'éblouissait. Aussi, il enfila nerveusement ses lunettes rondes de hippie dont le verre bronze avait légèrement viré au jaune. Cet imbécile d'agent ne lui avait pas laissé le temps de s'en griller une et voilà le résultat. Mais, les écouteurs aux oreilles, il s'apaisa enfin. Toute tension s'évanouit comme ses muscles se décrispaient. Alors le démon qui l'étranglait s'échappa au loin, dans une expiration finale. Il esquissa un sourire discret comme il pensait au comique de la situation. Une hôtesse lui proposa un vin français, dont le rouge tenait davantage du sirop de grenadine que d'une liqueur véritable. Sa chemise en était tâchée, aussi Isaac se contenta-t-il d'un « Non... Merci » maladroit, soudainement prit d'un fou-rire incontrôlable. Il était soulagé que les rêves ne soient qu'illusion et non réalité ! Noriiko en allumeuse-junkie déjantée, Nobuo en larve alcoolisée et... Okazaki. Complétement... Hilarant ! Le meilleur rôle, sans hésiter ! Adjugé-vendu ! Plus leurs projets se concrétisaient et plus Isaac se surprenait à le détester, du moins sur l'instant. Sa présence ne lui était pas si désagréable, mais cette suffisance, cet air fier et méprisant qu'affichait son regard à son intention le mettaient hors de lui. Inutile de dire combien il lui était jouissif de se contenir, de feindre l'indifférence et le détachement. Cynique et déterminé dans ses sombres heures, Isaac pouvait se montrer exécrable lorsqu'on l'attaquait de trop près. Le « crétin » qu'il était savait s'entêter. Car tout bon crétin a l'obstination illimitée.

    « Je mets ça sur ton ardoise, « Eden »... La prochaine fois, c'est pour ta pomme ! »

    « Tant mieux ! Je n'ai rien à déclarer, à l'exception de mon génie », se borna-t-il à répondre d'un large sourire et d'une révérence sarcastique, comme il disparaissait vers la plate-forme d'embarquement.

    Malgré cette incompatibilité apparente, Isaac lui reconnaissait un certain mérite. Enfin, il était vrai que le bassiste prouvait sa loyauté en gardant sous silence ce secret qui, oh joie, les unissait. A supposé qu'il en ait conscience. En réalité, Okazaki, au-delà de l'agaçer naïvement, piquait sa curiosité. Par gratitude et par respect, il n'avait effectué aucune recherche préalable sur ce dernier, comme il le faisait généralement avant toute prise de décision significative. Mais cela ne changeait en rien son étrange appréhension du personnage. Son respect ne dissipait pas le mystère qui émanait du bassiste. Comme s'il manquait quelque chose, un rouage ou un boulon cassé dans la machine Okazaki. Parfois, il trouvait en lui un regard proche du sien, ce genre de regard désabusé, marqué par on ne sait quelle douleur muette devenue partie intégrante d'une personnalité. Un cri intérieur, indélébile. Voilà une idée qu'il chassait illico de son esprit : il n'avait rien en commun avec ce type, et s'il le respectait par principe, il ne lui lécherait les bottes pour rien au monde. Du moins tant que celui-ci se prendrait pour le roi des artistes. Dieu ait son âme.


    Rhadamanthys... C'était vraiment un « joyeux bordel » ! Avec ou sans étiquette, peu importe : c'était un pari risqué, suicidaire peut-être, mais c'était ça au fond, Rhadamanthys : le délire de quelques « fous de la vie ». Un peu poète sur les bords, Isaac avait une vision très idéaliste du métier d'artiste. Non pas naïve, car il restait conscient de la noirceur du milieu, de la précarité du statut et du combat de tous les jours que cela demandait. Malgré la difficulté du chemin, il était de ceux qui se refusaient tout compromis. Jusqu'à la fin. Parce que l'Art ne souffre d'aucun prix, d'aucun marché ni d'aucun temps. C'est le concert d'un instant, sincère et éphémère. Il est son seul maître. C'est du moins ce en quoi il croyait, son éthique personnelle, et ce pour quoi il se battrait. La rue vous change à jamais. Elle vous enseigne la misère de gamins crève-la-faim, la haine des yakuzas-tortionnaires, la colère d'un père à qui l'on a tout prit, sa maison, sa femme, son fils. La rue c'est un champs de mines, qui en ressort n'en sort jamais indemne. Ca vous apprend à mériter la vie. Et à vous battre vraiment.

    Si Ichinose lui semblait quelque peu suspect, il était toujours plus respectable que ces producteurs-spéculateurs américains et leurs contrats millionnaires. Signer avec un label indépendant lui donnait meilleure conscience. Qu'on vienne lui parler de remaniements musicaux, de fan-service ou d'image conceptuelles et Isaac ficherait le camp aussi vite qu'il avait débarqué. Il haïssait le marché de l'Art et l'élitisme de ses régisseurs. Quitter le Japon pour l'Angleterre, ancien berceau du punk et des esprits libertaires, l'enthousiasmait au plus haut point. Ce pays et sa proximité avec la France l'intéressaient fortement. Terre de révolte, terre des camisards, la Bastille et la Révolution, la terre des Droits de l'Homme : une terre de feu et de passion.

    Londres mettrait à l'épreuve Rhadamanthys. Car la qualité musicale ne se mesure pas à la gueule de l'artiste. Isaac croyait en la valeur de ce que les anciens Blast avaient imaginé. Ils étaient nés pour briller. Okazaki semblait non seulement avoir gagné en maturité, mais aussi en sensibilité créative. Sa responsabilité de leader lui ouvrait milles possibilités et son ambition serait un vrai moteur. Nobuo avait l'esprit aussi libre que travailleur : son talent ne demandait qu'à être révélé, tout comme l'immense passion qui le dirigeait. Basil, lui... dégoulinait d'imagination et d'inventivité ! Indéfinissable, insaisissable : ce type était un spectacle à lui tout seul ! Et Noriiko, enfin... Isaac aimait chercher en elle cette audace qu'elle ne s'autorisait pas, mais qui, pourtant, l'avait conduite jusqu'à Edogawa, devant une foule hurlante et exigente. Il se souvenait de cette assurance dont elle avait fait preuve une fois la chanson entamée. Son visage illuminé, cette grâce, celle d'une diva en devenir. La vie n'avait pas dû lui être facile pour qu'elle ait une image à ce point érronée d'elle-même. La jeune femme se voyait diable alors qu'elle était ange, monstre alors qu'elle était sirène. Une rose prête à éclore. Car la faiblesse en apparence n'est que force qui dort.

    Mais Isaac n'était plus. Eden Gabriel West prennait le relais, et ça, il ne devait pas l'oublier. Il savait que sa place n'était pas ici, parmis eux, et même s'il parvenait à évacuer cette pensée de son esprit, tout au fond, elle demeurait, elle creusait des galeries, des « pourquoi » par milliers.

    Persuadé que son talent autodidacte n'atteindrait jamais celui de ses acolytes, Isaac se demandait encore par quel miracle le sort avait-il pu lui faire cadeau de cette chance inespérée. Mais dévier ne lui était pas permis. Gabriel, Eden, la raison de tout ce cirque : il ne pouvait pas l'oublier. Rhadamanthys lui offrirait une couverture idéale dans sa quête de vérité. Il retrouverait son frère, quitte à y laisser ce qu'il avait de plus cher. Son amour pour la musique ne devait pas le détourner de son but premier. Il y veillerait, il espérait... Et cette posture paradoxale lui fichait mal au crâne !

    Ainsi, pour l'heure, humour et sympathie étaient de mise.
    Bien que toujours subsistait
    Une douleur solitaire
    Ce sentiment déchirant
    De n'appartenir à rien ni à personne.  

     
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